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L’histoire de Rose : Le soulagement d’une famille enfin réunie

L’histoire de Rose : Le soulagement d’une famille enfin réunie

Par Florence Lavallée

Son pays sous tension suite à des élections présidentielles contestées, Rose doit, à seulement 19 ans, quitter Yamoussoukro, la capitale de la Côte d’Ivoire, pour se réfugier dans un pays voisin. Elle passe ainsi 4 ans dans un camp de réfugiés au Ghana en compagnie de ses deux enfants. C’est dans cette situation précaire qu’elle donnera naissance à son troisième enfant. En 2015, le Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU (HCR) lui envoie une lettre indiquant que le Canada était prêt à l’accueillir. C’est donc le 12 avril 2015 qu’elle s’envole pour son nouveau pays d’accueil. L’avenir lui semble prometteur, mais une ombre majeure assombrit cette perspective. Elle immigre avec seulement deux de ses enfants (1 an et 5 ans), l’aînée (9 ans) ne pouvant pas la suivre.

Déchirée par cette séparation, Rose a entrepris les démarches pour que sa fille la rejoigne immédiatement après être arrivée au Canada. Son rêve s’est finalement concrétisé en février 2018. « J’ai passé deux ans et demi sans voir ma fille. Deux ans et demi à m’inquiéter chaque fois que je voyais aux nouvelles l’étendue des violences en Côte d’Ivoire. C’est long, très long quand tu sais que ça ne va pas bien là-bas. » Malgré des procédures administratives laborieuses pour faire immigrer sa fille au pays, elle remercie la deuxième chance que lui offre le Canada et le Québec : « Dans un camp de réfugiés, c’est très difficile d’avoir tous ses enfants avec soi, ici, ma famille a pu être réunie et j’en suis très reconnaissante ».

La famille de Rose s’est récemment agrandie, puisqu’elle a donné naissance à son 4e enfant en début d’année. Son amour pour les bambins est sans limites. Elle souhaite d’ailleurs travailler dans une garderie. Pour se rapprocher de son rêve, elle suit des cours de francisation, car, si elle maitrise le français parlé, elle a des lacunes en écriture : « Je suis des cours de francisation parce que je veux maîtriser l’écriture et avoir un bon emploi ». Malgré quelques difficultés rencontrées lors de son arrivée, sur le plan des règles sociales par exemple, Rose se considère bien intégrée. Q : Qu’aimez-vous le plus du Québec? « Avant les enfants se plaignaient toujours du froid, maintenant, ils sont toujours dehors. Ils aiment beaucoup l’hiver, mais moi, j’aime surtout la sécurité et la tranquillité. »


* La Maison de la Famille des Maskoutains accompagne les nouveaux arrivants dans leur intégration. Parmi les services offerts par la MFM, on compte l’accueil, l’espace culinaire, les liaisons santé, les liaisons socio-éducatives, le programme d’intégration linguistique, le service d’interprètes, etc. Une fois installés, ces nouveaux arrivants ont à s’intégrer dans la communauté et rebâtir leur vie. C’est là que les citoyens de Saint-Hyacinthe peuvent faire toute la différence. S’intéresser à eux, apprendre à les connaître, leur faire une place dans la communauté est tous des gestes qui aideront ces personnes à retrouver une vie normale et à développer un sentiment d’appartenance. À vous de jouer!